Histoire de la commune

Avec environ 5 100 habitants, Mourmelon le Grand est la 11e commune du Département de la Marne.

Située à 30 kilomètres de Reims et à 25 kilomètres de Châlons-en-Champagne, c’est une cité mi-rurale/mi-urbaine, située dans la Champagne dite « crayeuse ».

La ville est traversée par un affluent de la Vesle, un ruisseau baptisé « le Cheneu ».


  • Les origines du nom « Mourmelon »

Au cours du XIIe siècle, on trouve dans les textes anciens quatre appellations différentes pour désigner Mourmelon : « Mormero » (1100), « Mormoreium major » (1123), « Murmerio » (1145) et « Villa qua vocatum Murmerona » (1178).

L’implantation la plus ancienne qui a pu être repérée sur le site de Mourmelon étant un moulin à eau situé sur le ruisseau « le Cheneu » - le moulin Bayart - il est possible que le site ait été nommé ainsi à partir du bruit de l’eau sur les pales du moulin.

Longtemps, le nom d’usage fut « le Grand Mourmelon ». La commune n’est devenue officiellement « Mourmelon-le-Grand » que par décision administrative à la Révolution.


  • Mourmelon-le-Grand au sein de la Champagne

Située dans la Champagne dite « pouilleuse », dont le sol est exclusivement composé de craie blanche, Mourmelon-le-Grand s’est bâtie dans une légère dépression où coule « le Cheneu ».

Le camp militaire de Mourmelon, qui s‘étend entre les vallées de la Vesle et de la Suippe, occupe 10 000 hectares de terre sur le territoire de Mourmelon-le-Grand et des communes environnantes.

Le climat continental, s’il amène des chutes de neige peu importantes, est surtout marqué par le gel, le verglas et le brouillard en hiver et par de fortes chaleurs au cœur de l’été. Le sol, dur, crayeux et poussiéreux quand il est sec, se ramollit terriblement en période de pluie, générant une boue blanche, glissante et collante.


  • De la création du camp à aujourd'hui

En février 1856, sur la volonté de l’Empereur Napoléon III, le ministre de la Guerre charge le général Rogner et le colonel Castelnau de procéder à des investigations en vue de créer un camp militaire « dans un rayon de 30 à 40 lieus de Paris, dans un pays où la terre ne serait pas d’un grand produit, sur un terrain assez vaste pour qu’un Corps d’Armée puisse y être campé et y manœuvrer librement sans qu’il en résulte comme toujours des indemnités considérables à payer ».

La région située au nord de Châlons, en-deçà de la rivière de la Suippe, retient l’attention, autant pour ses vastes espaces peu accidentés et peu fertiles, que pour sa position stratégique.

Le dimanche 30 août 1857, le camp est inauguré par Napoléon III, en présence de son état-major et de l’ensemble des troupes. À cette occasion, près de 10 000 spectateurs étaient présents, dont de nombreux parisiens.

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D’abord baptisé « Camp de Châlons », ce n’est qu’à partir du 28 janvier 1935 qu’est définitivement adopté le nom de « Camp de Mourmelon ».

Depuis, l’Armée reste le principal employeur de la ville. Au fil du temps, Mourmelon-le-Grand est devenue l’une des principales villes de garnison de France. Déjà renforcée lors de la restructuration de 2008, la ville accueille désormais la Base de Défense la plus importante de l’Armée de Terre.

Enfin, qualifiée de « ville jeune » (51 % de la population a moins de 30 ans), Mourmelon-le-Grand est tout aussi réputée pour son fleurissement et son cadre de vie de qualité. En atteste le prestigieux label « 4 fleurs » décerné depuis 2008 par le CNVVF (Conseil National des Villes et Villages Fleuris).


  • Faites historiques à Mourmelon-le-Grand

Si le destin de Mourmelon est intimement lié à la présence militaire, à plusieurs reprises les feux de la scène internationale se sont tournés sur la Ville :

- Berceau de l’aviation

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À l’occasion du 1er vol de ville à ville, réalisé le 30 octobre 1908, Henri Farman sur son aéroplane de type biplan Voisin décolle de son hangar du camp de Mourmelon et se pose à Reims (27 kilomètres réalisés en 17 minutes). En plus de Farman, de nombreux constructeurs (Voisin, Antoinette, Ponnier, Nieuport, Sommer, etc.) se sont installés au sein du camp de Mourmelon. De même, des aviateurs du monde entier ont séjourné dans notre commune... avant que le premier conflit mondial ne mette fin à cette page d’histoire...

- Les Jeux Olympiques de 1924

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À l’occasion des J.O de Paris en 1924, Mourmelon a accueilli, les 26, 27 et 28 juin, une épreuve de tir à la cible (distances de 400, 600 et 800 mètres et au pistolet sur silhouette à 25 mètres). Si l’équipe américaine a dominé les compétitions, l’équipe de France (Paul Colas, Albert Courquin, Pierre Hardy, Georges Roes et Émile Rumeau) s’est classée en seconde position lors des épreuves de tir aux armes libres à 800 mètres, décrochant ainsi une coupe en argent. En 2004, à l’occasion du 80e anniversaire de cette VIIIe Olympiade, la Ville a fait l’acquisition, lors d’une vente aux enchères, de ladite coupe. Celle-ci fait dorénavant partie du patrimoine local et est fièrement exposée en Mairie.

- La réconciliation franco-allemande

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Pour la majorité d’entre nous, la réconciliation franco-allemande du dimanche 8 juillet 1962 est symbolisée par une messe en la cathédrale de Reims en présence du président français, le Général de Gaulle, et du chancelier fédéral allemand, Konrad Adenauer. Trop peu de monde sait qu’avant d’y participer, Charles de Gaulle avait accueilli, tôt dans la matinée, le chancelier Adenauer au camp de Mourmelon pour un défilé militaire. Celui-ci mobilisa 2 500 soldats et plus de 600 chars, spectacle d’autant plus impressionnant qu’il fut sans précédent. C’est seulement après cet événement militaire majeur que de Gaulle et Adenauer prirent, ensemble, la direction de Reims.


  • Les personnalités liées à Mourmelon-le-Grand

  • Napoléon III (1808-1873) : empereur des Français et créateur du camp militaire de Mourmelon.
  • Charles XV (1826-1872) : roi de Suède et roi de Norvège, visite le camp.
  • Prince Hackim Pacha : frère du vice-roi d’Egypte, visite le camp en 1861.
  • Prince de Metternich : chancelier impérial d’Autriche, visite le camp en 1861.
  • Émir Abd el-Kader (1808-1883) : émir algérien, visite le camp en 1865.
  • Négus d’Abyssinie Théodoros II (1818-1868) : roi d’Éthiopie, visite le camp en 1868.
  • Tsar Nicolas II (1868-1918) : empereur de Russie, visite le camp en 1896.
  • Félix Faure (1841-1899) : 7e président de la République Française, visite le camp en 1896.
  • Alphonse XIII (1886-1941) : roi d’Espagne, visite le camp en 1905.
  • Émile Loubet (1838-1929) : 8e président de la République Française, visite le camp en 1905.
  • Ferdinand 1er (1861-1948) : roi de Bulgarie, visite le camp en 1910.
  • Armand Fallières (1841-1931) : 9e président de la République Française, visite le camp en 1910.
  • Maréchal Hermes Rodrigues da Fonseca (1855-1923) : président du Brésil, visite le camp en 1910.
  • Roi du Sial : visite le camp en 1910.
  • Édith Piaf (1915-1963) : chanteuse, de passage au music-hall « L'Alcazar » dans les années 1920.
  • Charles de Gaulle (1890-1970) : 18e président de la République Française, visite le camp et assiste à un défilé militaire le 8 juillet 1962.
  • Konrad Adenauer (1876-1967) : chancelier fédéral d’Allemagne, visite le camp et assiste à un défilé militaire le 8 juillet 1962.
  • Valéry Giscard d’Estaing (1926-2020): 20e président de la République Française, visite le camp le 7 mai 1975.
  • Pierre de Villiers (1956-) : chef de corps du 501e-503e RCC de 1998 à 2000 (nommé Chef d'État-Major des Armées de 2014 à 2017).
  • Emmanuel Macron (1977-) : 25e président de la République Française, visite le camp le 1er mars 2018.
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